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la WV 181 N°148 Miroux / Terasse

mardi 10 avril 2007, par Jeff

"C’est bien moi qui ai participé avec un 181 VW, de série, au Dakar 81, en compagnie de Jean-Claude Terasse. Nous accompagnions un motard, Daniel ROLLAND, qui courait sur une Suzuki 400. A bord du 181, nous avions tout son matériel, moteur de secours, roues, chaînes, y compris sa brosse à dents..... "

Bonjour les Amis,

C’est bien moi qui ai participé avec un 181 VW, de série, au Dakar 81, en compagnie de Jean-Claude Terasse. Nous accompagnions un motard, Daniel ROLLAND, qui courait sur une Suzuki 400. A bord du 181, nous avions tout son matériel, moteur de secours, roues, chaînes, y compris sa brosse à dents..... Malheureusement nous avons abandonné à TIT, à une centaine de km de TAM, suite à une rupture d’un clip sur le demi arbre de roue AR droit.... Daniel ROLLAND a poursuivi sa route avec seulement son road book et un bonne dose de courage et a pu rejoindre Dakar..... malgré certaines péripéties.....

En ce qui nous concernait, nous avons pu regagner Alger en deux jours et prendre le bateau vers Marseille.

Comment il m’est venu l’idée de participer au Dakar ?

En avril 80 je suis parti en safari photo avec un ami, avec le 181, direction TAM, l’ASSEKREM, retour par IN SALAH, TIMIMOUN, ALGER, 5200 km en ballade, sans problèmes..... sauf deux amortisseurs arrières. Tellement emballé par les paysages que je me suis promis d’y revenir. la fleur à l’oreille..... Un minimum de préparation, un réservoir supplémentaire de 100 l, 2 roues de secours, 20 l. d’eau etc, etc., d’où une surcharge, malgré les amortisseurs à ressort compensateur , cause de la rupture du clip.

Le début de la course

Les prologues à OLIVET et à NÎMES se sont bien passés. La traversée du Massif Central , de nuit, s’est effectuée sans ennui grâce au chauffage surpuissant du 181. Bien des concurrents n’avaient pas d’anti buée et cela n’a pas facilité la traversée du Massif Central.


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Au Trocadéro, parc fermé...
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Seule la première partie du parcours est visible...un signe ?
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Au pied de la tour Eiffel...

La traversée du port d’Alger jusqu’au stade olympique s’est effectuée entre une haie de gamins et de moins jeunes, qui nous ont invectivé, qui nous ont lancé des cailloux et des crachats....... oui mes amis !!!! Une fois quitté Alger, nous avons partout retrouvé l’accueil chaleureux.(De mes trois voyages au Sahara, 81 , 82 , 83 , nous avons toujours été très bien accueillis).


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Prologue à Nîmes.
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A l’attaque au prologue malgré le poids !!!
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Au Trocadéro...

Alger, Laghouat, Assi Messaoud, 750 km de liaison , sans problème. Le lendemain, direction Bordj Omar Driss, Tit..... Nombreux ensablements et la nuit arrive....Mon coéquipier m’indique une fausse direction et nous nous retrouvons face à des concurrents attardés.... Nous faisons demi tour et repartons en direction de Tit, mais toujours de nuit, nous quittons le piste sans nous en apercevoir et nous nous ensablons, une fois , deux fois , trois fois. La nuit, la moindre pierre, la moindre touffe, devient une haie, j’ai l’impression de rouler dans un jardin......

Le début des galères

Il faut se rendre à l’évidence, nous ne sommes pas équipé pour ce genre de rallye. Puissance trop faible. Sur le 181 nous ne disposons que de 48 CV... il en faudrait au bas mot 100 à 110. Avec le moteur à l’arrière qui pousse, ça passerait très bien


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Au prologue à Nîmes
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En Algérie, en attendant le départ de la spéciale...

Nous décidons de passer la nuit sur place et demain sera un autre jour , sans avoir une pensée pour notre copain, le motard..... Le lendemain nous trouvons la piste à environ 300m de l’endroit où nous nous sommes ensablés. Nous poursuivons notre route, hors temps, en direction de Tit, où nous arrivons vers les 13 H. non sans avoir secouru un motard, couché sous sa moto et ne pouvant se relever, mort de fatigue. Nous lui avons offert un thé et des biscuits, en le "priant" de rester sur place en attendant le camion balai. Quelques km plus loin, nous avons rencontré une patrouille de militaires algériens et lui avons signalé la présence du motard. Après une réparation de fortune , nous avons rejoint Alger, en deux jours, par la route bitumée, pleine de trous. Étape dans les gorges de la Chiffa, à l’hôtel de la Citadelle, où nous avons apprécié l’extrême propreté, la douche chaude, la bonne table. Après une bonne nuit réparatrice, nous prenons la route vers Blida et Alger. A une vingtaine de km d’Alger, le câble de l’accélérateur casse.... Heureusement nous en avions un en secours....

Retour en France

Enfin nous arrivons au port d’Alger, devant le bateau, près à être chargé par les dockers algériens. Le 181 n’a jamais voulu repartir, bendix coincé.... Le 181 a été chargé par un Clark..... En arrivant à Marseille, Jean-Claude au volant et moi sous la voiture... un coup de marteau sur le bindix et ça redémarre....

Nous avons connu certes quelques galères, mais pour l’ambiance, le stress, l’aventure car c’en était une, nous repartirions....j’avais alors 50 ans. Ce n’est qu’une toute petite histoire, mais ses souvenirs resteront comme un rêve.....inachevé.

La passion des 181 toujours intacte !

Ci-jointes quelques photos de Tagazou pendant ce Dakar....c’est tout ce que j’ai pu prendre. Pour la petite histoire , je suis entrain de remettre à neuf un 181, en piteux état ,avec une boîte longue et un moteur de 105 CV.....Ca va poussr..... Il sera customisé. La fin des travaux est prévue pour septembre ou octobre 07 !!!!!! Amitiés...

Claude Miroux.

Portfolio

Au Trocadéro, parc fermé... Seule la première partie du parcours est visible...un signe (...) Au pied de la tour Eiffel... Prologue à Nîmes. A l'attaque au prologue malgré le poids !!! Au Trocadéro... Au prologue à Nîmes En Algérie, en attendant le départ de la spéciale...

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