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François Beau...Tribulations d’un photographe sur le rallye..

mardi 1er mai 2007, par Jeff

Nous avons eu la chance d’avoir un contact avec François Beau, qui participa au Dakar 79 en tant que concurrent puis au trois suivant comme photographe pour une agence de presse. Il a eu la gentillesse de nous faire passer un récit concernant ses tribulations en 1980, lors de la seconde édition du rallye qu’il couvrait comme photographe d’une agence...Un pur régal !!!

Photographe au Dakar.

J’ai eu la chance de suivre les quatre premiers Dakar. Les plus amateurs.Les plus agréables.

Ceux que l’on pouvait intégralement suivre par la piste, en prenant le même parcours que les concurrents. Le premier permettait même parfois, de faire un peu de tourisme, en arrivant à l’étape. Mais je ne les ai pas suivis comme concurrent, excepté le premier, mais comme photographe d’une agence, qui ne voulait malheureusement pas, à cette époque, se donner les moyens de suivre cette nouvelle épreuve, ne sachant pas où ils mettaient les pieds, mais sans se soucier non plus des galères dans lesquelles ils allaient mettre leur photographe. Dès le premier terminé, ils auraient dû voir l’importance de l’évènement. Le premier, ce n’est pas celui-là dont je vais parler, avait été fait comme concurrent, dans un Pinzgauer avec jean-Pierre Chapelle et Jean François Dunac, qui travaillaient à Auto Moto. J’en parlerais une autre fois. Ce fut une partie de plaisir. Fatiguant, mais une belle promenade.

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Pinz 1979
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Pinz 1979(2)
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Pinz 1979(3)

Je vais parler du second, une bonne galère, comme on en a rarement. Beaucoup de concurrents ont eu beaucoup de galères. On en a beaucoup parlés, mais personne ne s’est posé la question de savoir si ils étaient les seuls.

La surprise du Trocadéro

Thierry Sabine, que nous étions allés voir avant l’épreuve, avec les publications effectuées pendant le Dakar précédent, avaient promis, pour le photographe de l’agence, une place dans un véhicule, du fait que cela lui faisait beaucoup de publicité. Je me présente donc tout confiant devant le Trocadéro, le matin du départ, vois le véhicule qui m’était attribué, ou, plus exactement le véhicule dans lequel j’avais une place réservée. Thierry m’amène donc vers un Toyota de toubib, châssis court, plein jusqu’à la gueule, et me dit, « tu trouveras une place là dedans ». Les deux toubibs se regardent, me disent qu’ils n’ont pas de place, mais que je peux m’asseoir, si je veux, au milieu, entre les deux sièges, sachant pertinemment que je n’y irais pas. Solution impossible. Je me retrouve donc, dans une berline de l’organisation, une voiture de route, qui doit suivre jusqu’au bateau à Sète. Rien de spécial, rasoir au possible. On roule une partie de la nuit dans la neige étant partis en dernier, passons par Bordeaux, et embarquons à Sète. Durant la traversée, sentant que la galère venir, je rencontre le conducteur de la voiture balais, une land Rover, châssis long, et je lui demande si il peut m’emmener. C’est d’accord, je suivrais dans la voiture balai.

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Le Land "balai" !!

Formalités à Alger, et départ vers le sud. On attaque la montée pour aller sur le plateau et nous commençons à sentir une odeur incommodante de gas oil. Vitres ouvertes, nous continuons vers le sud. Cette odeur disparaîtra heureusement rapidement. Je ne sais plus où nous avons passé la nuit. Nous sommes trois dans la voiture et tout se présente bien. Cela tombe d’ailleurs bien, car il n’y a que trois places assises à l’avant, les sièges arrière ayant été retirés pour transporter du matériel de toute sorte.

La course "derrière !!"

Nous arrivons à In Salah, ou nous passons la nuit dans le creux d’une immense dune, en arc de cercle. Magnifique, tout le campement avec les lumières en son centre. Nous repartons le lendemain en dernier, nous sommes puisque nous sommes « le balai », après que la voiture ait amené Thierry sabine à l’aéroport. Nous repartons donc assez tard vers Régane. Après trente de kilomètres, nous voyons la BMW d’un suisse, complètement explosée, au milieu de la piste, après avoir fait une dizaine de tonneaux. Tout le matériel est éparpillé sur deux cents mètres carrés, une boite de vitesse de rechange, des pièces de toutes sorte. La voiture a roulé sur une petite bosse, et comme il devait rouler comme un malade, il est parti en tonneau. Un des passagers, est, le bras en écharpe, assis contre la voiture, l’autre n’était plus là. Il n’est pas très bien. On décide, plutôt, le conducteur décide de me laisser là, et de ramener le blessé à l’hôpital d’In salah.


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L’accident de la Sbarro/BMW
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Ce qu’il reste de la Sbarro/BMW
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C’est l’abandon pour la Sbarro !!!!

Je m’assied donc à la place du blessé, contre la voiture, à l’hombre, et commence à attendre. J’avais pu faire des photos des concurrents, en marchant le matin pendant un kilomètre pour m’éloigner de la ligne de départ, comme je faisais tous les jours, donc, mon travail de la journée était en partie fait. Il suffisait maintenant de suivre, de s’arrêter pour prendre des photos des pilotes en pannes, ayant chutés, etc. J’ai attendu environs deux heures, avant que la land ne revienne. Pendant mon attente, un camion, bondé d’algériens et qui prenait cette piste (qui est goudronnée maintenant depuis de nombreuses années), est venu me demander si j’avais besoin de quelque chose. Ils sont ensuite repartis, pour aller se cacher derrière une dune, pour attendre mon départ, et pour désosser la voiture, comme elle ne serait plus gardée. Il est vrai qu’ils sont très rapides dans ce genre de récupération. Et dire que le Suisse se faisait du souci pour sa voiture ! La Land est revenue, et nous sommes allés jusqu’à Régane où nous somme arrivé la nuit. Pas de problème pour moi jusqu’à maintenant. Bivouac à Régane et mes photos le matin, au soleil levant. Je reviens vers Régane, m’assied sous l’espèce de porte en arc, qui indique la sortie de la ville et le début du désert. Et J’attends. A 11 heures, je commence à me demander si ma voiture n’est pas déjà partie, car cela devient vraiment long. Elle arrive vers 11 30 heures, après avoir emmené Sabine à l’aéroport, comme tous les matins. Thierry sabine donnait les départs, et une fois que tous les concurrents étaient partis, se faisait conduire à l’aéroport, pour aller en avion à l’arrivée de l’étape. Nous repartons donc vers le grand Sud, par le désert du Tanesrouf, désert magnifique que je ne connaissais pas et qui s’étend sur environs 1200 kilomètres vers le sud. Après avoir fait 100 kilomètres, on voit une moto arrêtée, avec un type assis à coté.Un Belge. Il est tombé et s’est cassé le bras. Il laisse sa moto là, et monte dans la Land. Puis nous roulons pour atteindre la fin de l’étape. Pas évident. Cela fait 700 kilomètres, et étant parti vers midi…. Vers minuit, nous voyons une lumière. C’est un camion sponsorisé par je ne sais plus quel supermarché, dont les pilotes avaient peur de manquer de nourriture, et étaient partis avec un camion frigorifique plein. Sympa, ils avaient laissés à côté du camion une table avec une montagne de bouffe, pâtés, fruits… Nous mangeons un peu et repartons. Vers 5 heures du matin comme les traces commençaient à se faisaient rare et que nous craignons de nous perdre, le conducteur décide que l’on s’arrête un peu pour dormir. Nous n’étions que trois et l’arrière de la Land était plein jusqu’à la banquette avant. Nous repartons au petit matin, nous apercevons que nous étions pratiquement arrivés à la frontière et allons dans la queue pour faire le plein de la voiture. Nous étions à la frontière à Bordj Moktar. Changement de passagers. Le blessé nous quitte et nous héritons d’un journaliste de je ne sais quel télévision qui était en hélicoptère, mais qui a dû échanger sa place contre un bidon de kérosène. Il n’arrêtera pas de râler. Agréable. Dans un cas pareil, si c’est pour passer son temps à râler, on change de métier. Il est vrai que le confort de son hélico était mieux que celui de notre voiture. Nous repartons une nouvelle fois en dernier. Normal, nous sommes « le balai ». Quelques kilomètres plus loin, 10, 100, ou 300, je ne me souviens pas, on tombe sur une voiture en panne. Nous décidons (je dis nous, mais je n’étais que passager et ce n’est pas moi qui décidais) de la remorquer. La Land commence à se remplir. Trois devant, le reste allongé sur les bagages arrière. Cela commence à devenir convivial et inconfortable. Nous tombons ensuite sur Corinne Koppenhague qui pilote une vieille Jeep Hotchkiss, qui vient d’abandonner sur ennuis mécaniques. Mais la voiture marche encore, et elle peut continuer. Elle sera hors course. Je décide, par manque de place dans la Land, d’aller dans la Jeep, debout à l’arrière, en me tenant aux arceaux. Nous voila donc repartis, la Land tirant déjà une voiture, et moi, cramponné à l’arceau de la Jeep. Cela ne va pas très vite, mais cela me permet de voir le paysage. Juste un peu fatiguant.Je ne sais où nous avons dormi, je crois que c’est Tessalit, mangé un peu, et nous sommes arrivé à Gao, quand tout le monde était déjà reparti. Je ne me souviens absolument pas pour où. Je crois qu’ils faisaient la boucle, Tombouctou, Ségou, et retour sur Gao. Comme ils doivent revenir ici, cela fait un ou deux jours de vacances et de repos. Pour un reportage photo, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas évident, car je n’arrive plus à voir les voitures. Elles sont sans arrêt loin devant, et je n’arrive à voir que celles qui abandonnent.

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Le Land en panne

Les voitures revenues, je fais des photos au départ de Gao, puis attends encore ma land balais. Elle arrivera en fin de matinée, pour partir vers Niamey. Après avoir quitté le mali, la panne ! Carburateur foutu. Situation difficile. Etre dans un bled est un grand mot. Disons quelques maisons en pisé. Mais on peut toujours demander si on peut nous aider. La cuve du carbu est percée, et il faut le changer. On demande si il y a un garage. Négatif, mais on nous dit d’aller voir telle personne, qui pourrait peut être avoir ce dont on a besoin. Miracle, il nous sort un carbu de land, plus tout neuf, mais c’est quand même un carbu.

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Toujours en panne !!

En Afrique, en cherchant un peu, on trouve toujours tout, et on arrive toujours à se faire dépanner en cas de problèmes. Cela nous permet donc de continuer vers Niamey. Mais il fait nuit, et je commence à ne plus rester éveillé. Allongé à l’arrière sur les bagages, recouvert à chaque bosse par tout le fourbi qui se trouve, tentes, appareil émetteur récepteur, pneus et fatras en tout genre que je dois repousser avec mes pieds, j’essaye péniblement de dormir, quand on s’arrête effectivement pour dormir, au bord de la piste, tout le monde étant dans le même état de fatigue. Nuit très courte, réveil comateux et nous sommes repartis. Je me demande où va mon reportage et je commence à maudire les responsables de mon agence qui ne veulent pas du tout investir, et qui ne se rendent pas compte, ils ne s’en rendront d’ailleurs jamais compte, dans quelle galère je suis. Je pense d’ailleurs qu’ils n’en ont strictement rien à faire, du moment qu’ils ont les photos. Ensuite, cela devient confus. Le travail va crescendo, car la demande de photos augmente, les listes de voitures ou motos à photographier augmentent car les contrats affluents plus le rallye avance, mais la fatigue augmente de la même façon. Je suis toujours dans la voiture balais, qui balaye, c’est bien le cas de le dire, et nous roulons jour et nuit.

Changement(s) de véhicule(s)

A Bobodiolasso, je me retrouve, je ne sais pour quelle raison dans le camion balais, et cela va de plus en plus lentement. Le rallye est devant, et je ne sais absolument pas comment j’arrive à travailler. A Bamako, je dors dans une chambre, sous une table, à l’hôtel de L’Amitié avec des journalistes de je ne sais plus quelle revue. J’avais réussi, le soir, à trouver une place dans une voiture de journaliste. Michel Guégan, qui travaillait à l’époque pour Auto Verte, et faisait équipe avec Klein, un spécialiste de photos de rallies, se retrouvait seul, son coéquipier devant rentrer en Allemagne. Ils roulaient sur une Wolswagen Iltis, fournie par l’usine, la même voiture qui devait gagner le Paris Dakar cette année là. Le lendemain était repos, et les voitures étaient à Kolokani, à quelque 60 kilomètres de Bamako. Tout se présentait pour le mieux pour la fin du rallye. Une voiture performante qui m’attendait, tout était au mieux. Et le matin, surprise, j’apprends que le camion balais a été vendu. Mon sac était resté à l’arrière. J’arrive à le retrouver, et cherche désespérément une voiture qui puisse m’amener, à Kolokani, village où je retrouverais Michel Guégan et la Volswagen. Personne pour m’amener. Je prends donc un taxi, une R12 jaune canari, qui m’emmène a la gare des taxis. Je cherche le taxi pour Kolokani, et le trouve. C’est un taxi brousse on ne peut plus courant, une 404 break, dans lequel on doit monter à 15 ou 18. Je demande au conducteur quand est ce qu’il part.Il me répond : « Quand le taxi sera plein ». Combien avez-vous actuellement de clients ? « Cinq ». Aie, je vois la chose mal partie. Combien voulez vous encore de clients pour pouvoir partir ? Il me répond 12. Encore plus mal parti. Après avoir demandé le prix de la place qui devait être de 20 francs, je décide d’acheter les 12 places. Le taxi va donc pouvoir partir tout de suite. J’ai droit à une place privilégiée, près du conducteur, avec un militaire qui arrive au dernier moment. Sachant pourquoi j’étais pressé, le conducteur dit, « c’est le rallye », avec son bon accent africain, et se met à rouler comme un zébré. Au premier village où l’on s’est arrêté, j’ai vu les banquettes arrières, c’était un pick up, renversées sur le plancher, et les passagers, couverts de Fech fech, cramponnés au supports du toit dont la bâche n’avait pas été mise. Un monsieur en costume noir, était couvert de terre, au point que l’on ne pouvait pratiquement plus voir la couleur de son costume. Ils ont du que le conducteur avait fumé un joint ce jour là.

Séances de mécanique

Il n’y a pas eu de commentaire. Je suis arrivé à temps, et nous avons pu partir le soir même, avec un passager en plus, Philippe Cornu, un autre photographe spécialisé dans les sports mécaniques, pour Nioro du Sahel, sur une piste absolument épouvantable. Nous étions donc le lendemain, après avoir dormi sur le parcourt, à Nioro du Sahel où nous sommes arrivés dans l’après midi. Tout se présentait bien. Le matin, nous sommes parti, avant les concurrents, sur une espèce de piste de gros cailloux pointus. Et là, manque de bol, quand les premiers concurrents arrivaient, Michel a mis une roue dans un trou, et nous avons crevé le carter moteur La tôle de protection était enfoncée et le carter éclaté. Quand le camion d’assistance Volswagen est passé, il nous a laissé rapidement une boite à outils, un jerrican d’huile et un carter moteur.

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Le Iltis à l’arrêt !

Impossible de réparer sur place. Nous avons essayé de réparer le trou provisoirement pour retourner à Nioro, mais cela n’a pas été possible. Il fallait faire le plein d’huile toutes les 10 minutes. Heureusement que nous n’étions pas trop loin de Nioro. Lors d’un plein d’huile, avec le jerrican, ce qui n’est pas du tout évident, Michel a fait couler un peu d’huile sur le tuyau d’échappement et cela a instantanément enflammé le moteur. Je reconnais que Michel a eu un très bon réflexe. Il s’est baissé, a ramassé une poignée de sable et l’a lancée sur le feu, sans de plus en mettre dans le trou de remplissage d’huile. Le feu était éteint, mais quand j’y pense encore, je me dis que nous avons eu beaucoup de bol. Personnellement, je n’aurais pas eu ce réflexe. On se retrouve donc de nouveau, à Nioro du Sahel, le bout du monde, a essayer de trouver un garage pour pouvoir nous réparer cela. Difficile, car il n’y a pas de garage à Nioro, seulement, un emplacement, près du gué, qui était à sec, où un « mécanicien » répare des voiture.

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Le "garage" à Nioro !!

On va le chercher, lui expliquons notre problème, nous demande si nous avons des outils et la pièce, mais ne sais pas comment faire. Ce n’était pas évident. Je lui explique, car j’ai quelques notions de mécaniques. Le carter moteur est impossible à démonter sans déposer le moteur, car il y a un ordre de montage. On monte d’abord le carter sous le moteur, puis on fixe la boîte au tout. Puis, on met l’ensemble dans le châssis. Ce qui veut dire qu’il faut dévisser les vis accessibles, puis casser le carter en petit morceau, pour pouvoir atteindre les vis du fond qui sont à l’intérieur du carter, et remonter le nouveau carter sans les mettre.

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En pleines réparations...

Il a compris. Tout va bien. Il prend le cric, monte la voiture, puis un second pour soutenir l’ensemble boîte pont, car il faut désaccoupler le tout du châssis. Pas très doué, il soulève la voiture en soulevant sous la boîte, c’est-à-dire par l’arbre de transmission. En surveillant bien, cela se passe bien. Il est de plus très propre, nettoyant toutes les pièces à l’essence en faisant attention qu’elles ne prennent pas le sable. Cela dure la journée, et le soir, nous récupérons la voiture en état de marche. Journée un peu pénible, car il faisait en plus une chaleur à mourir. Le petit troquet, c’est un bien grand mot, pour une petite guérite en bois sur la place de Nioro, avait un toit en tôle, et dès que nous rentrions dedans pour boire un thé ou un liquide chaud, nous nous mettions à dégouliner comme ce n’était pas possible. Je suis certain qu’il faisait plus de 50° sous ces tôles. Nous sommes maintenant 24 heures derrière le rallie. Cela ne me change pas beaucoup de la voiture balais. Nous repartons donc de nuit en direction de Kayes, et dormons, en définitive sur le bord de la piste.

Enfin...la fin

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Franchissement de gué...

Après, cela s’est très bien passé, exception faite des problèmes de ventre que nous avions tous les trois et qui devaient venir des secousses. S’arrêter tous les 5 minutes n’est pas forcément très agréable. Mais, miracle, mes misères étaient terminées. Nous avons rejoint le rallye et tout s’est bien terminé. Nous étions à deux jours de l’arrivée. Je dois reconnaître que ce Dakar n’a pas été un exemple de facilité de travail pour un photographe, qui devait fournir quasiment toute la presse Française et étrangère. Si l’agence m’avait donnée les moyens de travailler d’une façon normale, vu la rentabilité du premier, cela aurait vraiment été plus agréable pour moi. Ce fut fait au suivant, le troisième. Le premier avait été fait comme concurrent, comme je l’ai dit au début, sur un Pinzgauer avec Jean Pierre Chapelle et Jean François Dunac. Pour le troisième, l’agence s’était donnée des moyens pour bien travailler, bien que tout ne se soit pas toujours bien déroulé, comme je l’aurais voulu. Nous étions deux, et c’est souvent le problème. La cohabitation est souvent chose difficile. Mais le quatrième, fut une épopée dont je vous parlerais une autre fois. Il ne faut pas toujours croire que toute la presse est très bien lotie. Ce n’est malheureusement pas toujours le photographe qui décide ce qui le concerne, et son avis, dans beaucoup de cas est considéré comme négligeable, comme lui, d’ailleurs, à partir du moment où il ramène ce qu’il faut. Mais ce fut une expérience, pour laquelle je garde de très bons souvenirs.

François beau

Portfolio

Le Land en panne Le "garage" à Nioro !! Le Iltis à l'arrêt ! Franchissement de gué... En pleines réparations... Le Land "balai" !! Toujours en panne !! Pinz 1979 Pinz 1979(2) Pinz 1979(3) Ce qu'il reste de la Sbarro/BMW L'accident de la Sbarro/BMW C'est l'abandon pour la Sbarro !!!!

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