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Citroën CX n° 114 Costa / Corroler

 
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Auteur Message
Frontera 370



Inscrit le: 20 Avr 2016
Messages: 7

MessagePosté le: Dim 24 Avr 2016, 11:44    Sujet du message: Citroën CX n° 114 Costa / Corroler Répondre en citant

Bonjour à tous.
Quelqu'un at-il une image de cette voiture qui apprécient clairement si le toit est également peint en blanc ou une autre couleur ?? Merci!




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Jeff



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Localisation: Roanne

MessagePosté le: Sam 30 Avr 2016, 19:18    Sujet du message: Répondre en citant

salut,

on a peu de photos du toit de cette CX...
En tout cas, de notre côté, pas grand chose...
Peut-être sur ces photo aperçoit-on un peu mieux la couleur mais ce n'est pas vraiment évident...Gris foncé, noir, bleu métallisé??? Difficile à dire!!!





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claude



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Messages: 44
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MessagePosté le: Jeu 05 Jan 2017, 17:25    Sujet du message: Répondre en citant

Ayant dépanné Costa en liquide de suspension à Gao
je peut dire que le toit était de couleur noire
claude
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cyrhug1



Inscrit le: 19 Juin 2011
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MessagePosté le: Mer 11 Jan 2017, 13:47    Sujet du message: Répondre en citant

CLAUDE ,tu ne nous avais pas dis que tu avais aussi fait de l'assistance "rapide" Laughing


bon , il ne reste plus que BEN nous fasse une belle planche de cette voiture !
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claude



Inscrit le: 31 Mai 2013
Messages: 44
Localisation: paris

MessagePosté le: Mer 11 Jan 2017, 18:08    Sujet du message: Répondre en citant

Nos étions très en contact, le soir seulement avec la CX de Costa et son assistance. Ses deux ingénieurs,qui le suivaient en ramant, comme nous du
reste, nous leurs avons tanner le cuir pendant 3 jours: notre berceau avant de DS restait bloqué en position haute. A Gao ils nous ont dit: on a trouvé et nous avons réparé, alors ils leurs manquait du liquide de suspension nous l'avons fourni puis nous avons mangé au restaurant à Gao avec eux et heureusement que Costa était un VIP l'établissement était plein
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cyrhug1



Inscrit le: 19 Juin 2011
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MessagePosté le: Jeu 12 Jan 2017, 18:04    Sujet du message: Répondre en citant

c'était ANDRE COSTA de l'AUTOJOURNAL ?
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Jeff



Inscrit le: 07 Sep 2004
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Localisation: Roanne

MessagePosté le: Jeu 12 Jan 2017, 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, tout à fait, c"était bien lui!

Merci Claude pour les infos!

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guignol1976



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MessagePosté le: Mar 17 Jan 2017, 22:29    Sujet du message: Répondre en citant

et elle est deja faite cette planche, depuis 2 ans au moins!
un beau petit projet!
Ben
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PETER10



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MessagePosté le: Ven 03 Fév 2017, 14:33    Sujet du message: Répondre en citant

claude a écrit:
Nos étions très en contact, le soir seulement avec la CX de Costa et son assistance kit photovoltaïque . Ses deux ingénieurs,qui le suivaient en ramant, comme nous du
reste, nous leurs avons tanner le cuir pendant 3 jours: notre berceau avant de DS restait bloqué en position haute. A Gao ils nous ont dit: on a trouvé et nous avons réparé, alors ils leurs manquait du liquide de suspension nous l'avons fourni puis nous avons mangé au restaurant à Gao avec eux et heureusement que Costa était un VIP l'établissement était plein



pouvez vous indiquer en combien de temps que vous avez fait la réparation,cela ne devrait pas être simple j'imagine ??
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claude



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Localisation: paris

MessagePosté le: Ven 03 Fév 2017, 17:36    Sujet du message: Répondre en citant

nous avions tout démonté avant Gao, conjoncteur-dijoncteur , sphères, répartiteur, nous n'avions rien trouvé, la DS restait coincée en position haute sur le berceau avant. Nous tannions le cuir des ingénieurs citroen lorsque Eureka l'un d'eux nos dit: sur ce modèle de DS il y a dans le montant de la portière conducteur un tube de cuivre dans lequel il y a un cylindre ralentisseur d'affaissement de la voiture.Il devait être coincé par exces de limailles provenant des cylindre de suspension en alu. Il nous fallait couper ce tuyau enlever le cylindre et rebraser le tube de cuivre. Pour couper et enlever la chose aucun problème, mais pour souder nous n'avions rien. Nous partîmes à la recherche d'un poste: les Marreau trop occupés à remettre en état leur 4L,mais le cowboy de la piste le grand René Metge toujours disponible nous prêta le poste à souder: temps de la réparation 20 minutes
radio Dakar 80 pour vous servir Claude
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Jeff



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MessagePosté le: Dim 12 Mar 2017, 18:27    Sujet du message: Répondre en citant

Allez, depuis le temps qu'on doit en parler de cette CX, les événements nous y amènent enfin....
Tout est parti d'une photo des reconnaissances du Dakar 80:



En tachant d'identifier les gens présents sur le cliché, j'arrive à rentrer en contact avec l'un d'eux, Jean-Claude Janes, qui travaillait à l'époque chez Citroën... Nous évoquons ensemble ces reconnaissances et les différentes aventures vécues lors de celle-ci, ainsi que des différentes personnes présentes. Après de multiples échanges téléphoniques, le hasard fait que nous avons la chance de nous rencontrer lors de Rétromobile 2017. Jean-Claude Janes est accompagné lors de cette rencontre d'une autre personne présente sur la photo, à savoir Jean-jacque CIBIEN; lui aussi employé Citroën et qui en plus de ces reconnaissances, participera au Dakar 80 et 81 en temps que concurrent pour la marque aux chevrons. (entre nous, celà faisait plus de 20 ans que j'essayais de rentrer en contact avec J-J Cibien afin de lui demander de partager avec nous ses souvenirs!!!)
Lors de ces recos du Dakar 80, il y avait 3 Méhari prêtées par Citroën afin de réaliser des test en vue du rallye (pour les 10 Méhari de l'AMSAM). M. Janes et M. Cibien étaient au volant des ces petites voitures jaunes.
Il y avait également un autre véhicule, une CX 2400 GTI, confiée également par Citroën, à André Costa et Alain Coroller, l'un rédacteur en chef du journal "L'Auto-Journal" et l'autre photographe.


(La CX des recos immatriculée 665 CEF 75 e sera pas celle qui partira sur la course)

Si les 3 Méhari ont rencontré quelques avaries corrigées juste avant le rallye, la CX s'en est magnifiquement bien sortie à tel point qu'un projet a germé entre Costa et Citroën: engager une CX en course pour cette édition du Dakar 80.
La voiture a passé les tests de façon plutôt idéale lors de ces recos, l"équipage est tout trouvé avec les deux journalistes (qui auront en plus l'avantage d'avoir eu la chance de participer aux recos!!!) et Citroën décide de confier un véhicule d'assistance "maison" à la Cx de pointe, à savoir un véhicule de même type, avec la même préparation, un CX break. Cette assistance est confiée à J-J Cibien (qui lui aussi était sur les recos) et à Jean-Pierre Giovannini, lui aussi chez Citroën (A noter que M. Janes avait en charge de son côté toute la logistique des Méhari médicales lors du rallye et ne pouvait pas faire partie de la CX break d'assistance).

J'ai donc pu échanger avec M. Cibien et surtout il nous a confié son book de souvenirs et photos de ses participations. Il m'a également confié un article écrit par André Costa retraçant sa participation au rallye et expliquant jour après jour ses aventures lors de ce Dakar 80.

Je vous propose donc de relire cet article modifié et agrémenté de commentaires afin d'en savoir un peu plus sur cette participation des CX en 1980: (Les photos d'illustrations proviennent de notre banque d'archives et des archives personnelles de M. Cibien)


"En ce qui me concerne, l'objectif était simple. Il s’agissait de couvrir l’épreuve en tant que reporter. Connaissant assez bien le Sahara, j’étais rapidement arrivé à la conclusion que la seule manière de baigner vraiment dans la course constituait à la suivre au tour de roues près... et donc d'y participer. L’Auto-Journal ayant par ailleurs choisi de patronner les voitures à deux roues motrices (et, dans mon esprit, plus spécialement les voitures de tourisme), il fallait que je trouve une berline. Et comme Citroën avait déjà décidé d'aider Sabine en lui fournissant une escouade de Méhari 4 x 4 destinées à l’assistance médicale, il n’en fallut guère plus pour me retrouver au volant d’une CX 2400 GTI, aimablement mise à ma disposition par le constructeur.
Pourquoi ai-je choisi une CX ? J’avoue qu’en dépit de sa complexité, plus apparente que réelle d’ailleurs, la suspension hydropneumatique m’a toujours séduit en matière de tout-terrain et, plus spécialement, de sable. Une excellente adhérence et une garde au sol réglable sont des atouts capables de compenser les risques de panne qui, le plus souvent, se traduisent par des difficultés de diagnostic mais aussi par une certaine aisance dans la réparation. La rapidité des réactions de sa direction assistée et aussi son excellent freinage sur tous les sols m’ont également fait pencher vers la CX, qui dans sa version 2400 GTI, possède un moteur puissant, souple et aux réglages particulièrement stables dans le temps, quelle que soit la température…(Notons tout de même que André Costa dans le cadre d’un reportage pour l’Auto-Journal participa aux reconnaissances du Dakar 80, à bord d’une…CX prêtée par Citroën. La voiture s’est si bien comportée lors de ces reconnaissance que le PDG , après en avoir discuté avec le personnel Citroën présent sur le terrain, accepta l’idée de pouvoir confier une telle voiture à Costa. Costa-Corroler fut donc le seul équipage du Dakar 80 présent à la fois sur les recos et en course, ce qui pouvait lui conférer un certain avantage !!NDLR)
Ceci étant, les hasards de la course m’ayant amené à jouer les premiers rôles, l'occasion de décrire le vif d’une épreuve « de l'intérieur“ me parait trop belle pour ne pas l’exploiter. Il est en effet impossible à un spectateur (même averti et privilégié) de ressentir les mêmes impressions et d’émettre les mêmes jugements qu'un concurrent fortement motivé...

Avant d’entamer cette relation, je lancerai cependant un avertissement aux lecteurs. Tenter d’opérer un quelconque rapprochement entre une course et un raid est rigoureusement inutile, à moins de vouloir démontrer une totale incapacité à comprendre ce que sont, d'abord séparément et ensuite mêlés l'une à l'autre, la compétition et l‘Afrique.

Citroën m'a préparé une CX avec moteur de série, sphères de CX break, carrosserie soudée au cordon et non par points, lui conférant une plus grande rigidité, et un pont plus court. J'avais aussi une voiture d'assistance, sous la forme d'une CX break, avec deux mécanos et des pièces de rechange. "









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Jeff



Inscrit le: 07 Sep 2004
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MessagePosté le: Sam 25 Mar 2017, 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

La suite du récit d'André Costa:

"Le première spéciale de Paris-Dakar consistait en quelques kilomètres de boue et de sable zigzaguant au sein d‘un bois, dans les limites du camp militaire d’OIivet, près d’Orléans. L’itinéraire étant à priori secret, nul ne savait si le rocaille, la boue ou le sable allaient être de la fête. Or, si ce genre de précisions n’est pas d une importance primordiale pour une moto ou un 4 x 4, il n'en est pas de même sur une voiture de tourisme, pour laquelle le choix de la pression des pneumatiques acquiert une très grande importance.



Soucieux de sauvegarder les pneus de la CX, l'assistance avait choisi une robuste pression de 3 kg. ll n’en fallut pas plus pour « planter » magnifiquement la voiture dans une sablière. Le bilan n'était pas trop lourd. Je me retrouvais 30ème à 1mn 30s du premier ce qui, en théorie, n’était pas grave. (la CX d’assistance est classée au 77ème rang..NDLR)

Mais en pensant cela, je raisonnais comme un amateur car le classement de cette spéciale donnait l’ordre des départs dans la seconde épreuve chronométrée qui se courait celle-la au sud de Djelfa, sur les plateaux algériens, avec un sol extrêmement poussiéreux. Les voitures partant de minute en minute, le dépassement de chaque concurrent plus lent représentait une suite d acrobaties aveugles, en raison des nuages de poussière soulevés par les voitures roulant à grande vitesse.

Arrivée des CX à Alger:









La première voiture que je rattrapai fut la Land Rover V8 de J. P Henrioud qui se rangea avec beaucoup de bonne volonté. Au reste, ce ne fut qu'une cavalcade effrénée, de nuage en nuage et sans jamais voir à plus de 20 ou 30 mètres. A l'issue de l'épreuve, j'avais récupéré 19 places au classement mais j'avais compris que ma contre-performance initiale me coûtait sans doute encore une bonne dizaine de minutes.



Ce fut ensuite une paisible dégringolade par le goudron jusqu’à la
palmeraie d‘ln Salah.
Je ne peux pas écrire un volume sur la qualité de l'accueil des autorités et du peuple algériens. Je dirai simplement que tout fut fait pour mettre à l’aise et pour aider les concurrents de Paris-Dakar. Dans le pire des cas, deux motards surexcites ayant pénétré dans une caserne de Ghardaia se trouvèrent renvoyés aimablement au parking...privés de leurs cheveux longs
D'ln Salah, part la première spéciale saharienne vers Reganne. 307 km de désert avec quelques passages accidentés et rocailleux mais aussi des zones plus ou moins longues de sable mou. J'ai déjà parcouru une fois cet itinéraire qui ne me parait pas receler de grandes difficultés. Pourtant, lors du briefing matinal, Thierry Sabine attire l’attention des pilotes sur les dangers du hors piste. Même lorsque le sable parait plat, il recèle des vagues fort peu visibles et susceptibles d’envoyer en l'air la plus lourde des voitures.

Sur la ligne de départ, je n'ai pas d'intentions bien précises sinon celle de partir le plus vite possible, afin de sauter rapidement les voitures lentes que j'ai encore devant moi, en évitant le plus possible leur poussière.



Les premiers kilomètres se courent à grande vitesse, au long de traces peu visibles. Tout de suite, je me rends compte que les concurrents s'égaillent dans plusieurs directions et que, parallèlement, le moteur de la CX ne manifeste qu'un enthousiasme mitigé au-dessus de 6 000 tr/mn. Les mécaniciens me diront qu'il est trop jeune mais, en attendent, j’abandonne chaque rapport à 5000tr/m (soit 1000 tours de déficit) et je me sers du couple qui, fort heureusement, est conséquent.

Le CX passe le sable mou en roulant comme une vedette rapide dans la houle et je sprinte dans les découverts, afin de mieux ralentir dans les passages rocailleux, cela pour préserver les pneus. Les voitures lentes, je les ai rattrapées mais en voici d autres. D'abord, une GS anglaise. Elle est conduite de façon ultra rapide par deux spécialistes britanniques du 2 CV cross. Je la dépasse et j’en profite pour sauter également la R l2 Gordini 4 x 4 du sympathique Alain Kerc. On ne reverra plus la GS anglaise qui, succombant au charme dangereux du hors-piste, sautera deux mètres en l’air avant d'écraser son carter à l'atterrissage.



Dans les passages rocailleux, je lève particulièrement le pied chaque fois que je vois des photographes ou des cameramen. C'est normal, ils se posent aux endroits ou les voitures risquent de sauter. C'est le moment de les décevoir (qu'ils me pardonnent) afin d'épargner la mécanique.



En dépit du peu d'enthousiasme du moteur a haut régime, il parvient à deux ou trois reprises à accrocher 150 km/h au compteur mais je lève très sérieusement le pied en abordant la suite de virages abrupts qui dégringolent sur Reganne. J’ai rattrapé beaucoup de motos et peu de voitures sont là. 0n compare les temps et ô surprise, je me retrouve dans la même minute avec les frères Marreau sur leur Renault « Synthèse » qui, en dehors de la carrosserie, n'offre aucune ressemblance avec une 4 L et avec Christophe Neveu qui pilote une Range Rover pick-up, allégée d environ 500 kg par rapport à la voiture d'origine. Nous avons couvert l'étape à environ 117 km/h de moyenne et je me retrouve au troisième rang du général des autos. La vie est belle, à nous le Tanezrouft !"

La suite bientôt..
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Jeff



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Localisation: Roanne

MessagePosté le: Lun 08 Mai 2017, 12:12    Sujet du message: Répondre en citant

Allez, on continue le récit d'André Costa lors du Dakar 1980:


"Je suis premier !

L’étape Reggane-Bordj Moktar est une spéciale longue de 640 km. Elle traverse de part en part le Tanezrouft, c'est-à-dire le « Désert de la Peur » ! Il s’agit d’une longue dégringolade vers le sud, avec des zones de sable mou et une difficulté de navigation vers le kilomètre 90. Toutefois, les vingt premiers kilomètres empruntent une piste extrêmement cahoteuse, bourrée de creux et de bosses ainsi que de fondrières de sable.
A 8 heures du matin, les motos partent en tête, toutes les trente secondes puis, après un « break », les voitures s’élancent à leur tour. Voici d'abord Christophe Neveu et son pick-up Range Rover, puis les frères Marreau et leur petit monstre et, enfin trente secondes plus tard, ma CX.







Je déteste conduire dans la poussière et, à tout hasard, accélère un peu, afin de voir où sont les deux voitures qui me précèdent. Surprise, elles ne sont pas loin et les Marreau sont même à ma portée. La CX bondit, joue les avions, pique de l’étrave dans une fondrière de sable à la manière d'une pelle fouisseuse et dépasse la Renault « Synthèse » dans un bond convulsif. Marreau me dira plus tard qu'il a littéralement vu passer la CX à la hauteur de sa glace de portière, avant qu'elle n’aille retomber plusieurs mètres plus loin...
Christophe Neveu est un peu plus loin mais, peu à peu, je le rattrape. Il ne m’empêche pas de passer mais il ne m'aide pas non plus, et c’est bien normal. Au fameux kilomètre 90, nous sommes ensemble mais je file un peu trop sur la droite, avant d'être contraint à me rabattre sur le véritable itinéraire. Neveu en a profité pour me reprendre 100 mètres, les Marreau sont revenus et voici même l’lltis Volkswagen de Kotulinsky.



Je connais l'lltis de série et je sais qu'elle dépasse difficilement 120 km/h. L’engin que j’ai devant les yeux se promène à près de 140 km/h et son conducteur manifeste une agressivité qui me paraît bien inutile, étant donné l'espace quasi illimité dont chacun dispose. L'lltis me frôle de si près que j'ai un instant l’intention de lui prouver que le poids d'une CX est capable de bien des facéties. Mais, en parvenant à pousser la quatrième au-delà des fatidiques 5000 tr/mn, je distance peu à peu la Rover, la Renault et la Volkswagen.
C'est alors une longue bataille qui commence : 5ème, 4ème, 5ème….Je ne parviens pas à faire prendre ses tours au moteur. Je rame entre 115 et 130 km/h mais je me rends compte que les motos que je rattrape, de plus en plus nombreuses, sont également bien lentes et que mes concurrents directs éprouvent les mêmes difficultés que moi.
Au passage de la pancarte indiquant le Tropique du Cancer, le sable est particulièrement mou sur plusieurs kilomètres. Plusieurs voitures se planteront à cet endroit mais la CX passe à 120, sans le moindre problème.



Près de l’arrivée, stupéfaction ! Quelques gouttes d’eau tombent du ciel et je dois mettre en action l'essuie-glace. Et puis, voici le chronométrage, en plein désert.
Je suis la première voiture et seule une poignée de motards sont là. Traditionnelle comparaison des temps…la CX bat toutes les motos et il ne reste plus qu’à attendre... Neveu et les frères Marreau arrivent. Ils sont derrière.

Mais voici un point noir bondissant qui termine sa course en glissade. C'est Jean Ragnotti sur son Iltis. La veille, entre ln-Salah et Reggane, il a en toute simplicité perdu une roue et un demi-arbre. La plaisanterie lui a coûté près d‘une heure et demie mais, aujourd’hui, il revient très fort. Son lltis est équipée d‘un Audi 5 cylindres 2,2 litres qui développe à peu près 150ch. Avec un poids un peu supérieur à la tonne, l'engin est ultra nerveux et rapide. Aucune autre voiture de la course ne peut sans doute lui être comparée en ce qui concerne les chronos sur terre et sable, ne serait-ce qu’en raison de l’excellente motricité autorisée par les quatre roues motrices. Toujours souriant et agréable compagnon, Ragnotti effectue ici le meilleur temps. Il bat la CX de six minutes mais, en raison de son retard, je prends la tête du classement général autos et motos réunies.



Je suis à la fois étonné et très satisfait. Bien qu’il lui manque 1 000 tours, la voiture est rapide, fiable, terriblement efficace pour une 2 roues motrices et elle est également facile à conduire. Qu’il s’agisse des motards ou des voitures, tout le monde y va de son mot aimable et je dois dire que l'ambiance générale est extraordinairement bonne, tout au moins parmi les voitures et les motos de tête. Derrière, je sais qu'il a eu quelques crêpages de chignon dus à l'inexpérience, à la fatigue et aussi à des associations malheureuses entre caractères antagonistes.

Pourtant, il me semble ne pas y avoir de problèmes graves et les deux points noirs d'une organisation de cette taille (la sécurité et le ravitaillement) ont été jusqu’à présent esquivés. L’équipe d’Africatours fait l'acrobate pour délivrer déjeuners et petits déjeuners dans les meilleures conditions, tandis que les hélicoptères et les Méhari de l’équipe de la sécurité veillent au grain. Roulant en tête, c’est-à-dire au milieu des motos, j’ai vu dans chaque étape les hélicoptères se poser et recueillir les accidentés. Bien sûr, cela ne veut pas dire que tout le monde ait été secouru instantanément. La chose est impossible et ce problème remet d'ailleurs en question la manière dont Thierry Sabine a voulu traiter la sécurité.

Quoi qu’il en soit, je viens vraisemblablement de manger mon pain blanc. A partir de Bordj-Moktar, c'est l’ère de la survie qui débute pour les voitures de tourisme. Je ne renie pas ce que j’ai écrit voici plusieurs mois : avec de la chance, deux ou trois 2 roues motrices finiront. En disant cela, je ne pense pas aux buggies qui, pour moi, représentent un cas spécifique.

Et puis, je vois poindre un autre problème: celui de mon assistance.





A bord de leur break CX surchargé, Giovannini et Cibien sont ultra compétents et dévoués. Mais, même en s’échinant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ils ne peuvent pas maintenir partout la cadence. Je le craignais dès le début mais je n'ai pas voulu discuter les décisions de l'usine. A Bordj-Moktar, le break est arrivé bien après la tombée de la nuit mais, fort heureusement, il n’y avait pratiquement rien à faire.

Et demain ?
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cyrhug1



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MessagePosté le: Mar 02 Fév 2021, 21:12    Sujet du message: Répondre en citant

pour la CX 114 le noir du toit , est mat ou brillant ?
on remarque aussi une inscription sur la partie avant du toit , qui sait ce qui est écrit ?
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