Jeff

Inscrit le: 07 Sep 2004 Messages: 2539 Localisation: Roanne
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Posté le: Lun 04 Juil 2011, 15:07 Sujet du message: Range n°113 Jean-Michel Bordais / Marcel Quié |
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En fouillant sur "la Toile", je suis tombé par hasar sur une (trop) courte interview de Jean-Michel Bordais pour un journal local (Ouest France Bretagne).
Jean-Michel y relate ses souvenirs sur sa première participation en 1979 sur un Range Rover (véhicule de prédilection qu'il utilisera 3 fois pour ses... 3 Dakar). Il faisait en fait l'assistance d'un jeune motard, Alain Quié, n°33 et prit de fait le père du jeune motard comme copilote.
Cet article est accompagné de quelques photos, malheureusement en décallage avec l'édition puisque les clichés correspondent à 1983!!!
Je vous le livre donc:
"Jean-Michel Bordais se souvient de son premier Dakar:
Le Dakar 2011 partira le 2 janvier d'Argentine. Une épreuve qui a bien changé depuis la toute première édition en 1979.
Jean-Michel Bordais y était, et s'en souvient, comme si c'était hier. Souvenirs de baroudeur.
Le Concarnois Jean-Michel Bordais a participé au tout premier Paris-Dakar, en 1979. Une épreuve qui a bien changé au fil des années et de péripéties heureuses ou malheureuses. Il dirigeait déjà un hypermarché à cette époque et était passionné de sports mécaniques. De moto plus précisément. Il y a trente ans, donc, il décide de s'engager dans cette nouvelle course raid. « À l'époque je côtoyais Cyril Neveu. Il me donnait des cours de moto. C'est Thierry Sabine, lui-même, qui m'a conseillé d'y aller. »
Souvenirs réunis
Dans un recueil privé où il a rassemblé ces souvenirs de grand raid, Jean-Michel Bordais explique le début de cette aventure : « Initialement, j'avais prévu de partir à moto avec une équipe d'assistance. Mais elle m'a lâché au dernier moment. Je ne savais comment sortir de ce guêpier. Thierry Sabine m'offrit heureusement une échappatoire. Il avait vu un mécano qui cherchait un pilote. Il s'appelle Marcel Quié, il habite au Raincy. Il me l'a présenté. »
Le contact prend, l'aventure commence pour les deux hommes, sur un parcours de 16 000 km, trois semaines durant, en Afrique, puisque l'épreuve s'y est déroulée jusqu'aux récents événements en Mauritanie (annulation de l'édition 2008).
Le désert algérien représente quatre fois la superficie de la France et le Sahara couvre à lui seul 84 % de ce territoire, soit deux millions de kilomètres carrés.
Pour notre équipage, le Concarnois au volant, « la première nuit dans le désert où la température plafonne en dessous de zéro dans une tente pour deux avec un compagnon qui sent très fort... faut s'accrocher ».
La clé de Sabine:
Organisateur de l'épreuve, Thierry Sabine chouchoutait ses équipages. Il avait donné aux concurrents une clef de la plus haute importance : « Si vous êtes perdus, faites demi-tour sur vos traces jusqu'à ce que vous retrouviez un endroit identifié. C'est-à-dire une balise représentée le plus souvent par des fûts métalliques ou des cairns, des amas de pierre. Ça vous sauvera. »
Au-delà de l'aspect sportif de l'épreuve (« Jamais je n'avais puisé autant au fond de moi-même... »), Jean-Michel Bordais retient de cette aventure une véritable « histoire de rencontres, d'hommes à homme. Car malgré les différences des uns et des autres, se sont noués des moments de partage, de fraternité, de rire, de débrouille et d'entraide. Sabine nous conviait à des briefings extraordinaires et pour tout dire, sans exagération aucune, chacun d'entre nous l'aurait suivi au bout du monde. »
« Pourtant, c'est le même homme qui avait parfois l'art de nous foutre la trouille... La traversée du désert algérien de Tanezrouft allait lui offrir une occasion de s'illustrer en la matière : dans le temps les gens mettaient trois mois pour traverser ce désert, et vous... vous avez la journée. Alors je sais qu'il y a un tiers d'entre vous qui ne sera pas là ce soir. »
La passion des dunes
Aujourd'hui passionné par les grands espaces, les grandes étendues de sable (il en collectionne des échantillons venus de la plupart des déserts du monde) Jean-Michel Bordais ne cesse de les décrire.
« La blondeur des dunes aux formes généreuses et féminines, les lacs d'eau salée de toute beauté, la magie d'une rose des sables, les oasis, sortes de paradis perdus en plein désert, les regs, de grandes étendues de graviers et cailloux, en un mot l'immensité à perte de vue. Tout comme la mer, rien n'est jamais pareil, les couleurs changent et le décor se renouvelle, se transforme sans cesse. »
Et notre homme le dit en regardant la baie de La Forêt-Fouesnant, les Glénan, le large : « Remarquez, ici, c'est un peu pareil. »
Dominique MESGOUEZ"
Nous n'avons qu'une seule photo de la participation de Jean-Michel... L'occasion de le contacter afin de savoir s'il a d'autres trésors!!!!
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