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Assistance Usine LADA:MAN n°311:Duboscq / Duboscq / Colvez

 
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Auteur Message
Jeff



Inscrit le: 07 Sep 2004
Messages: 2539
Localisation: Roanne

MessagePosté le: Sam 22 Mai 2010, 12:16    Sujet du message: Assistance Usine LADA:MAN n°311:Duboscq / Duboscq / Colvez Répondre en citant

Christian Duboscq nous a déjà fait le plaisir de nous faire partager ses souvenirs lors de sa participation à la première édition du rallye:

http://www.dakardantan.com/magazine/no107-Un-enduriste-en-Lada-C.html

Cette fois-ci, ce sont quelques anecdotes vécues lors de sa troisième participation qu'il se propose de nous confier... Juste en préambule, il faut savoir que Christian a participé aux Dakar 79 et 80 sur une Lada. Riche de cette expérience et surtout de très beau résultats, il s'est vu proposer de participer au Dakar 81 au sein de l'assistance officielle des Lada "Poch".
Cette assistance se composait de deux camions MAN, n°311 et 312.





Cette troisième participation, "au service de", lui permit donc de vivre un "Dakar" vraiment différent des deux premiers et forcément riche en anecdotes et évocations.... Voici donc la première d'entre elles:



Une longue histoire d’espionnage

Il me faut vous raconter cette anecdote qui eu lieu au cours du Dakar 81.
J’effectuais l’assistance pour les Etablissements Poch des voitures Lada Niva conduites l’une par André TROSSAT et l’autre par Jean Claude BRIAVOINE. Nous étions deux camions d’assistance et j’étais au volant d’un magnifique MAN qui m’a laissé des souvenirs merveilleux.
En cette année et depuis longtemps déjà, vraisemblablement encore aujourd’hui, une des choses qui caractérisait les pays africains que nous traversions était l’espionnite. On devrait même l’appeler la super espionnite aigüe dégénérative.
A ce titre, il fallait faire particulièrement attention à ce que l’on photographiait, tout était secret militaire. Par exemple le bac de Gao, navire poussif au moteur emphysémateux crachant un nuage de fumée opaque et dont on se demandait à chaque fois s’il ne nous abandonnerait pas au milieu du Niger était considéré comme un objet secret défense, des fois que quelqu’un eut l’idée d’essayer d’en faire une copie... Il était formellement interdit de le photographier. Nombreux étaient les sites soumis aux mêmes interdictions, les ponts en général et bien d’autres choses encore.
Après le bivouac nocturne dans une contrée du Mali, j’étais, encore endormi, en train de m’habiller et plus exactement en train d’enfiler mes chaussettes... Acte solennel et important s’il en est au point que mon épouse qui faisait partie de l’équipe eut l’idée de fixer sur la pellicule ce moment inoubliable.
Quelle ne fut pas notre stupeur lorsqu’un groupe d’autochtones fondit sur nous en vociférant et plein de menaces, ils nous sommèrent d’ouvrir l’appareil photo pour leur donner la pellicule. La surprise passée, nous avons compris que ma femme venait de photographier un site protégé. Quelle ne fut pas ma fierté de penser que j’étais élevé à ce rang! Que nenni, il ne s’agissait hélas pas de moi!
Nous venions de prendre en photos des militaires sur le terrain de sport situé dans le fond.
La colère était grande et les paroles véhémentes. J’ai résisté le plus calmement possible mais les choses s’envenimaient. J’eu beau expliquer que ma femme prenait une photo souvenir d’un réveil laborieux, rien n’y fît. Il m’a fallu le plus diplomatiquement possible demander à rencontrer l’officier responsable parce qu’il était évident que j’avais à faire à des gens peu raisonnables et trop excités pour entamer une négociation. Dieu sait à quel point la palabre est importante en Afrique mais ici elle était largement dépassée par le caractère militaire de l’objectif indûment photographié.
Devant ma résistance, ils acceptèrent de me conduire assez fermement auprès de l’officier responsable. Je me demandais en chemin à quel type d’homme allais je avoir à faire. En arrivant à la caserne on me présentât un militaire à l’allure plutôt bonhomme à qui les soldats expliquèrent ce qui s’était passé, du moins je l’imagine puisque c’était en wolof ou en bambara. L’officier calma difficilement ses ouailles et me fit entrer dans son bureau sous le regard d’un des plaignants. Il m’expliqua ensuite que ses soldats étaient un peu énervés et susceptibles et que si je pouvais lui donner la pellicule, l’affaire s’arrêterait là (j’ai su ensuite qu’ils envisageaient un moment de m’emprisonner!). Je lui ai alors donné la pellicule d’un autre appareil qui ne contenait pas de photo importante pour moi. La crainte de perdre la pellicule «coupable» était réelle parce qu’elle contenait des documents sur la course et que je souhaitais ne pas les perdre... Un des soldats qui surveillait notre transaction est venu protester en disant que ça n’était pas le bon appareil photo et l’officier l’a calmé en me faisant comprendre qu’il n’était pas dupe mais qu’il souhaitait essentiellement résoudre le problème.
Voilà comment j’ai failli faire connaissance avec les geôles africaines et que je suis bien content de l’avoir évité. J’ai été visiteur de prison en France mais je ne souhaitais pas faire partie ici des «visités»...
En conclusion, vous pouvez vous rendre compte du caractère confidentiel défense de la photo en question...

Christian DUBOSCQ




Merci Christian et ....A+


Dernière édition par Jeff le Dim 30 Mai 2010, 17:20; édité 3 fois
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olep



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MessagePosté le: Sam 22 Mai 2010, 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

Super récit ... réaliste et criant de vérité !!!
Avec 8 années au Niger ... j'y ai eu le droit aussi 1 fois Laughing en finissant quasi de la même manière ...
(on doit surement le leur "enseigner" durant leurs formations ... Rolling Eyes )

_________________
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Jeff



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MessagePosté le: Dim 23 Mai 2010, 11:35    Sujet du message: Répondre en citant

Christian nous a fait passer de nombreux clichés exclusifs montrant "l'intérieur" de l'équipe Lada lors de ce Dakar 81...

On se fera un plaisir de vous les montrer afin d'avoir une représentation d'une infrastructure "usine" lors de ce troisième rallye!!!! Et celà lui permettra de partager avec nous quelques histoires dont il a le secret!!!!!

Celà permettra aussi de tenter de recréer l'équipage d'antan puisqu'on a des contacts avec Jocelyn Minatchy et Pierre-Claude Gillier qui pilotaient le camion n°312!!!

Un immense merci à Christian (encore) et .... A+
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José



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MessagePosté le: Lun 24 Mai 2010, 22:19    Sujet du message: La Dame histoire Répondre en citant

Merci mille fois pour ces lignes. Des vrais moments de vraie vie
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rxmagny



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MessagePosté le: Jeu 03 Juin 2010, 00:36    Sujet du message: Répondre en citant

Le trajet du Dakar passait pour la première fois en Côte d’Ivoire et empruntait quelques morceaux de piste du rallye mythique du « Bandama ». Ce fût pour nous l’occasion de nous éclater.
Nous étions devenus assez copains avec l’assistance Citroën, une bande de jeunes de Villefranche de Rouergue si ma mémoire est bonne, qui navigait sur un camion Unic. Le hasard nous mis côte à côte sur ces fameuses pistes du Bandama et nous avons entrepris de se tirer de petites bourres. C’est fou ce que c’est drôle de glisser des 4 roues en camion sur ces pistes terriblement glissantes et quand 2 camions de furieux attaquent de grandes courbes tout en glissade, avertisseur à fond, ça donne du spectacle. De plus, nous avons parcouru un fragment de piste très sinueuse qui passait alternativement de part et d’autre de la principale, elle même objet de travaux. Ces enchaînements de S étaient un régal sauf pour les pauvres gars qui faisaient les travaux et qui nous ont vu arriver un peu vite en glissade et en klaxonnant bien fort de telle sorte que j’ai le souvenir d’un groupe qui n’a cru devoir son salut que dans la fuite dans la forêt avoisinnante…
Au bout d’un certain temps, nous nous sommes crus vainqueurs par KO parce que nos amis que l’on suivait avait crevé… Et une crevaison en camion, c’est pas une mince affaire. Nous chantions dans notre camion, fière de notre « victoire » quand soudain j’ai senti du mou dans la trajectoire, nous avions crevé à notre tour.
Nous devions être moins expérimentés que nos copains parce qu’ils nous ont redoublé alors que nous étions assez loin d’avoir fini de changer la roue d’autant que dans notre précipitation nous avions remonté la nouvelle à l’envers (dehors-dedans !). Nous avons donc perdu notre défit mais au prix de grands moments de joie et de plaisir de conduite…
Si parmi les lecteurs figure un ou plusieurs rescapés de Citroën, je les salue bien cordialement.
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